Un mariage blanc.
Les goûts
Le radis noir est un radis d’hiver à la peau noire et à la chaire blanche. Cette plante d’hiver est un légume-racine que l’on sème généralement en été pour le récolter à l’automne avant les 1er gels. Après l’élimination des feuilles, le radis noir peut se conserver 2 à 3 semaines rangé au réfrigérateur ou durant 2 mois en cave.
Il se cultive sous presque tous les climats
C’est une variété de légume très ancienne utilisée à des fins culinaire et médicinales.
On le retrouve dans le proche-Orient et autour du bassin méditerranéen.
Les Egyptiens le cultivaient à l’époque des pharaons. Le radis noir servait de monnaie d’échange tout comme l’ail et l’oignon pour rétribuer les esclaves qui construisaient les pyramides. C’était un aliment censé donner des forces. On a d’ailleurs retrouvé des hiéroglyphes illustrant le radis noir dans le temple de Karnak. A Rome, il accompagnait le pain en début de journée et au Moyen-Âge il adoucissait la gorge sous forme de sirop.
On le retrouve sous différentes appellations comme le radis d’Espagne, le radis d’hiver, le raifort des parisiens, le gros gris ou le raifort cultivé…
Ce gros radis noir d’hiver à une saveur piquante caractéristique dont la chair est un peu plus sèche que celle du radis rose ( les variétés de petits radis roses et rouges seront sélectionnées en Europe vers le XVI° siècle). Il se consomme cru, pelé et coupé en lamelles ou râpé.
Ce légume dont on consomme la racine est donc noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur.
Une fois épluché, il se présente dans l’assiette tout en blanc.
Sous cette délicatesse apparente se cache un fort caractère. On le coupe le plus souvent en fines tranches presque translucides qui évoquent facilement la glace, le gel de l’hiver.
Dans une recette du cuisinier Jean Bardet, le radis noir râpé est mélangé à de la crème épaisse salée. Des textures subtiles et différentes teintes de blanc se lient de façon subtile. La brillance du radis rencontre la douceur de la crème.
Pourquoi ne pas retrouver cette subtile association dans la maison ? Les couleurs
Le blanc symbole du minimalisme et de l’épure est une évidence qui revient périodiquement en décoration. Après des périodes de couleurs vives ou de camaïeu de gris, le blanc refait surface tout naturellement sur les murs. Il y a les inconditionnels qui vivent uniquement dans du blanc et rien que du blanc et puis les autres qui essayent régulièrement de repartir sur une base de blanc après des tentatives colorées pas toujours contrôlées. Pour les uns tout se passera bien pour les autres le résultat risquera d’être sec et froid surtout si la pièce est au Nord. La sophistication du blanc s’obtient par une qualité des matières et des formes. L’emploi du blanc doit se travailler également avec un éclairage particulier, tout en douceur en en force (lumières d’ambiances à multiplier dans la pièce) afin d’éviter l’ambiance clinique éprouvante au quotidien. Sans la couleur, on est obligé de travailler avec l’architecture de la pièce, on est devant la toile blanche.
Ceci- dit si l’envie vous tente de casser un peu ce cocon monochrome,une touche de noir peut parfaitement faire l’affaire. Le mariage du blanc et du noir est élégant. C’est d’ailleurs un grand classique pour sophistiquer un lieu. Un blanc réhaussé d’une pointe de noir rééquilibre un espace mais attention car le duo peut se révéler brutal. Un contraste vibrant entre le noir et le blanc peut vite devenir insupportable. C’est un dosage à effectuer avec prudence. Si vous aimez ce mariage contrasté, mieux vaut le faire pour commencer dans des pièces de passage afin de savoir si cela vous convient.